Ma maman, Yseut, est la meilleure amie d'enfance de mon papa, Tristan. C’est mignon hein, on dirait le couple mythique de la légende Arthurienne, sauf en meilleurs copains. Et comme ils ne font pas les choses à moitié, ils ont décidé de m’avoir quand ma mère essayé désespérément d’avoir un bébé, jusqu’à ce que mon père lui face un don de sperme et puis PAF ça a marché du premier coup et PAF j’ai braillé 9 mois plus tard. Je crois qu’être née dans un amour amical, c’est la chose la plus cool qui m’a été donnée de vivre. Les deux côtés de ma famille ont accepté ce choix assez particulier ►J’ai grandi avec des amis geek, pourtant au début, ils ne me voyaient pas du tout jouer avec eux. Mais je m’y suis incrustée et que je leur ai fais rapidement changer d’avis. Nous nous retrouvions tous les week-ends pour jouer à des JDR ensemble ou d’autres jeux de sociétés passionnants. J’étais la seule fille de la bande de copains que nous étions. Je me suis nourrie de toute cette culture geek durant mon adolescence (comics, jeux vidéos, jeux de sociétés, …), ou encore peinture sur des figurines de jeux, c’est devenu quelque chose que j’adorais et adore encore faire, en plus d’écrire ou de jouer à des jeux de société. Je suis allée jusqu’à créer ou m’inspirer d’univers qui me fascinaient, autant en écrivant des petits trucs, qu’en créant des univers de jeux de rôle. Mes amis m’ont toujours suivi, parce qu’ils savaient que j’avais une imagination débordante et que je savais être une parfaite MJ : Maîtresse du Jeu ! Ouais c’était pas top de dire que j’étais Maître du Jeu selon eux, ça les amusait de m’appeler Maîtresse ou Grande Prêtresse ! Faut dire que ça m’amusait aussi. ► Ouais, j’étais la geek de l’école, celle qui traînait avec les « weird », qui en était une aussi. Ou la sexy geekette. On me prenait parfois pour une intello de service ou encore à l’informaticienne sur patte, mais y a des trucs auxquels je n’y connaissais rien. Je me débrouillais oui, encore aujourd’hui d’ailleurs, mais je suis pas une informaticienne et je ne me suis jamais définie en tant que telle ! J’étais douée en langue, en littérature, en dessin, surtout en dessin, mais j’étais nulle en mathématiques et en biologique. La physique et la chimie j’étais moyenne. Je me suis vraiment bien éclatée au lycée, ya pas à dire … tellement éclatée, que j’ai éclaté un mec qui a tenté de bully un de mes amis … ce qui m’a valu une exclusion d’une semaine. Mais je m’en fichais , parce que c’était mérité. ►J’étais la justicière masquée, qui n’était pas vraiment masquée, mais je me suis énormément amusée pendant ma période de lycée. Mais pas amusée dans le sens sexe drogue et alcool, malgré le fait que je sortais avec mes amis le soir ou que j’allais avec des copines en soirée chez des autres amis, mais j’étais toujours la bonne copine qui accompagnait et qui ne buvait pas. Pourtant maman me disait de faire attention, mais ça ne m’intéressait pas de boire pour être bourrée et vomir. Non, mais je m’amusais surtout à sortir les weekends et emmener mes parents dans des conventions de Geek qui étaient dans le coin. Ma vie était pleine de rebondissements et maman me laissait m’épanouir dans ce monde étrange, même si je passais des heures et des heures sur des jeux tels que Diablo ou Skyrim (aaaah ma vie sociale … je lui au souvent dis « adieu »). ►Je suis partie à l’université de Dublin pour faire une licence en littérature, c’était ce que je voulais faire. Enfin, je croyais vouloir faire en réalité ... je ne m’épanouissais pas énormément dans mes études, malgré de bonnes notes, je ne me sentais réellement pas à ma place. J’avais besoin de me challenger et comme j’étais passionnée de dessin, de créations de figurines et j’avais l’impression de m’oublier. ► L’année 2018 a été … une année très horrible pour moi. Non seulement je ne me sentais pas à ma place dans mes études, j’avais l’impression aussi d’avoir été une imposteure avec cette licence de littérature, mais en plus … j’ai été victime d’un drame. Avec ma bande d’enfance, nous étions partis en vacances avec mes amis d’enfance, nous voulions juste aller à Londres. Nous voulions juste rencontrer des gens, aller en conventions, nous amuser. Nous ne pensions pas que nous allions avoir un terrible accident sur le chemin du retour. Le but était de partir et rentrer en voiture, sauf que la pluie nous a surpris. Isaac, le conducteur, faisait pourtant attention et au moment où il dit « nous allons nous arrêter à la prochaine aire de repos, ce n’est pas possible autrement », qu’un camion nous a percuté en plein fouet. Sur les quatre amis partis, nous sommes rentrés … qu’à deux … nous avons survécus à cet accident. ► De 2019 à 2020, j’ai dû surmonter ce deuil. J’ai essayé de me faire du mal, vraiment. Je n’arrivais pas à remonter la pente. Alors mes parents m’ont proposé de partir quelques temps dans un centre psychiatrique pour m’aider à surmonter mon épreuve. Ça m’a aidé, vraiment aidé. Pendant les mois qui ont suivi j’ai fait une thérapie qui m’a vraiment aidé et j’ai commencé à travailler dans une boutique de viennoiserie de ma ville en attendant de trouver ma voie ► Je vous ai déjà dit que ma mère … c’est ma sauveuse ? Maman m’a parlé d’une Université sur Belfast avec des matières qui pouvaient réellement m’intéresser. Elle m’a remotivé à me relancer dans mes projets, mes rêves et mon père m’a aussitôt soutenu. Comment vous dire que je suis terriblement heureuse de les avoir dans ma vie. Grâce à eux, j’ai retrouvé un but dans ma vie et j’espère de tout cœur que cette université va changer ma vie.